lundi, 09 décembre 2013
Mandelamania : entre délire et désinformation !
Yves Darchicourt
C'est pas de chance pour Pépère ! Il venait tout juste de commencer à jouer au pacificateur de l'Oubangui-Chari et puis patatras Nelson Mandela passe l'arme à gauche ! Du coup les médias rabaissent la nouvelle expédition africaine du Normal au rang de fait divers exotique pour ne plus se consacrer qu'à l'apothéose programmée du nonagénaire xhosa.
On en a au moins pour une décade à entendre pleurer sur le grand homme vu que ses obsèques - nationales et même mondiales comme susurrent dans le poste les énamourés du commentaire - n'auront lieu que le 15 décembre. On n'a pas fini d'en voir, d'en lire et d'en entendre sur le personnage, du grossissement épique à toutes les sauces, d'autant que les thuriféraires ont eu le temps de peaufiner leur texte durant les cinq moins qu'a duré l'agonie du susdit.
Alors pour trancher dans le genre, on se contentera de rappeler que le stalinoïde Mandela patron de l'ANC ce fut d'abord et surtout le terrorisme, les agressions, les incendies, les viols, les tortures, les assassinats de sud-africains blancs et surtout des afrikaners : "un boer une balle" avait pour slogan son égérie Winnie une de ses épouses aux appétits et moeurs de Messaline, une délicate qui disait volontiers" c'est avec des allumettes et des pneus enflammés que nous libèrerons le pays"... allusion au redoutable et malodorant supplice du "collier de feu" dont elle était friande.
Mandela n'était pas comme Gandhi, il n'était pas un homme de dialogue et de paix, c'était foncièrement un violent et à ce point attaché à la brutalité que plutôt que de faire renoncer officiellement l'ANC au terrorisme, il a préféré demeurer en prison...ce qui était aussi moins risqué et plus confortable, son lieu d'incarcération se rapprochant plus de la couveuse que de l'ergastule.
Comme le rappelle Bernard Lugan, cliquez ici, l'Afrique du Sud de Papa Mandela c'est aussi un pays appauvri ramené au niveau de croissance du Soudan, des Comores ou de Madagascar, un taux de chômage de 40% (50% de plus qu'aux heures sombres de l'Apartheid), l'ostentation provocatrice des nouveaux riches noirs profiteurs d'une corruption généralisée;c'est une nation dont des pans entiers de l'économie ont été livrés aux multinationales sur exploitant une main d'oeuvre quasiment asservie, un pays désorganisé par la discrimination positive et en proie à une insécurité galopante.
Enfin Grand'Pa Nelson c'est la prolifération des bidonvilles de noirs de plus en plus surpeuplés et ravagés par le sida qui avoisinent désormais des bidonvilles de blancs victimes de spoliations, chassés de leurs terres, de leurs commerces, de leurs ateliers et réduits à la misère par volonté idéologique : l'égalité dans la misère en quelque sorte... pas de quoi mériter drapeaux en berne et déferlante pleurnicharde.
Pépère doit quand même l'avoir mauvaise de ne pas générer l'évènement. Pour rebondir un tantinet et faire quand même l'africain, il a décidé de se rendre à Quru en grandes pompes et aux frais du contribuables pour vivre intensément la cérémonie finale de l'apothéose. D'ici à ce qu'on nous impose les sirènes, le glas, le crèpe au bras et une minute de silence au garde à vous sous peine d'être alpagué pour anti racisme tiède...!
A découvrir: les photographies prises en 2010 par des reporters du Boston Globe dans un camp pour blancs pauvres à Krugersdorp. Pour nous européens, le bilan Mandela c'est aussi et surtout cela ! cliquez ici
17:58 Publié dans Le billet politique d'Yves Darchicourt | Lien permanent | Commentaires (0)
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